samedi 22 mai 2021

Gekirindan - Saturn

Mais quelle est donc cette diablerie!! 3 articles la même année!! Et le même mois en plus! J'ai vérifié, ce n'était pas arrivé depuis 2016. Mais vous savez, quand la muse est là, il faut l'embrasser ou se détourner. Bref.

Aujourd'hui, laissez moi vous parler de Gekirindan (逆鱗弾), shoot em up à scrolling vertical, sorti en 95 en arcade et en 97 sur saturn. Le jeu a été développé par Taito, L'équipe qui s'est chargé de ce jeu était pour partie composée d'anciens de chez Toaplan, on y reviendra.

La jaquette présente les différents protagonistes du jeu

Le jeu nous propose de choisir entre 3 vaisseaux, un avion futuriste, un hélico et une sorte de bi-plan. Chaque vaisseau dispose de tir propre, upgradable. Certains items permettent de changer le type de tir de notre vaisseau (un plus puissant mais plus restreint, un autre plus large mais moins puissant. Cela ne vous rappelle rien?), ce qui offre beaucoup de types de tirs, et la variété, c'est bien. 
Comme dit plus haut, une partie de l'équipe de développement est composé d'anciens de chez Toaplan et le moins que l'on puisse dire c'est que graphiquement, cela se ressent. Que ce soit en therme de design des vaisseaux ou de gameplay, la patte Toaplan est bien prédominante dans ce jeu.

Le jeu se définie comme étant un "time travel shooter", chaque niveau en effet vous fera visiter une époque différente, permettant de renouveler le bestiaire à chaque fois.

Le design justement est ici très réussi, que ce soit au niveau des persos, au style 90's bien reconnaissable (le héros a une cicatrice en forme de croix sur le visage -_- ) ou au niveau des vaisseaux et adversaires résolument issus du même moule que ceux de Dodonpachi. Mention spéciale à la bombe du vaisseau 1, aussi réussie graphiquement que chargée de symbole Toaplanesque.


L'un des aspects les plus réussis de ce jeu est selon moi sa mise en scène. Chaque niveau, au nombre de 5 (ce qui est plutôt faible mais personnellement je préfère 5 bons niveaux que 12 niveaux plats et sans idées), dispose d'une trouvaille qui les rends chacun intéressants. Je ne me permettrai pas de vous spoiler une de ces trouvailles mais je ne vais pas vous les survendre non plus, ce sont vraiment de chouettes idées. Les graphismes sont bons, pas au top de ce que la machine a à proposer mais d'un très bon niveau cependant.

Port du Havre, an 2134. Il y a eu du changement.
En ce qui concerne l'ambiance sonore, les bruitages sont réussis et les compositions musicales sont sur la base de variation d'un thème unique. Je dois avouer que si le thème de base est très bon, les variations suivantes manquent de charme. Entendons nous bien, elles sont bien mais pas mémorables.

Je pense que cette bombe est la plus classe qu'il m'ait été donné de voir dans un shmup.
Bon, tous les éléments ci-dessus valent pour le jeu d'arcade d'origine et pour une bonne partie, pour la conversion saturn. Cependant, il y a un point sur lequel le portage saturn est raté, et pas qu'un peu.  Il s'agit du fait qu'indépendamment du scrolling vertical du jeu, lorsque nous avançons vers le haut de l'écran, le jeu force le scrolling vers le haut et lorsque l'on redescend, il le force vers le bas. J'estime que de ce fait, environ 1/3 de l'écran est constamment caché. Ainsi, pour faire monter le jeu, il faut se rapprocher du haut de l'écran et du coup prendre des risques. Juste pour voir le haut. Hallucinant. Autant le fait que le bas soit caché n'est pas excessivement grave, autant le fait que ce soit le haut pose de vrais problème de gameplay, nous ne pouvons voir d'où viennent certains tirs ennemis ou pire, lorsque nous combattons des boss, nous n'en voyons qu'une partie! Il m'est arrivé de mourir juste pour voir leur trognasse... Triste/20.

Alors, au final, que faut il penser de ce Gekirindan? En l'espèce, il s'agit d'un très bon shmup, pas du genre qui nous change la vie mais de celui que l'on déguste de temps en temps en y prenant un certain plaisir. Par contre, il ne fait aucun doute que le portage saturn est perfectible, ce problème de translation de l'écran ruine clairement le plaisir de jeu et c'est sans compter certaines concessions graphiques, absolument non gênantes si on ne connaît pas le jeu de base, et qui à mon humble avis, ne s'explique pas vraiment étant donné le support sur lequel le jeu se trouve.

Ne fuyez pas ce jeu car il mérite d'être joué mais ne déboursez pas la somme qui est demandée pour la version saturn, vous serez juste frustré par ce que le jeu aurait pu être et n'est malheureusement pas.

L'info en plus : ce jeu est disponible sur la compilation Taito legends 2, dans une version plus fidèle et débarrassée de ce maudit défilement manuel. Etant donné la quantité de bons jeux présents sur cette compilation, c'est clairement un achat conseillé!

samedi 15 mai 2021

Psychic Storm - PC Engine CD


 Bonjour a tous,

Je vais aujourd'hui vous présenter  un shoot-em-up de la PC Engine (oh bah c'est original tiens!) qui n'a jamais été, n'est jamais et ne sera jamais cité parmi les meilleurs shmups du système. Pourtant, le jeu est souvent apprécié lors des reviews, tests et autres let's play qui lui sont consacrés. Quelle est donc la raison de son anonymat? Vilain petit canard justifié ou ostracisation arbitraire et totalement despotique de la communauté? Twinsen's shrine a enquêté !

Petite Jaquette sympa, elle présente les protagonistes du jeu.

Psychic Storm (サイキック・ストーム) est un shmup à scrolling vertical sorti en mars 1992, uniquement sur PC Engine et de ce fait, jamais en dehors du Japon, il a été édité par Laser Soft et développé par Alfa System. Cette société de développement est connue principalement pour sa série Shikigami no Shiro, une série de shmup sympathique. Il semblerait, information que je n'avais pas lors de la rédaction de l'article qui leur ai attribué, que ce soit Alfa System qui soit développeur des 2 Download sur PC Engine! Mais aussi, bon nombre d'autres jeux sur ce support.

Le jeu nous accueille avec une cinématique fort détaillée pour nous raconter une histoire d'invasion alien et de ses héros partis seuls contre tous pour sauver l'humanité. Une partie des textes est en anglais, notamment la scène de fin, ce qui n'est pas déplaisant.

Les screenshots font assurément envie.
Le jeu nous propose des graphismes fins et des environnements variés. Les décors offrent parfois de jolis détails comme des ennemis qui passent en dessous de nous ou de chouettes effets de lumière. Notons que le jeu ne ralenti jamais, l'animation est au top.

D'un point de vue sonore, il s'en sort aussi très bien avec des thèmes plaisants à écouter et très dynamiques et des effets sonores très bons également, ce n'est pas exceptionnel mais en jeu cela fonctionne très bien. 

Certains boss sont impressionnants je trouve. 

Au niveau du gameplay, il n'est pas avare en petites innovations. En effet, le jeu  propose un total de 7 stages, les 2 premiers imposés, 1 parmi un choix de 3, un niveau "surprise" (je vous spoil pas), les 2 autres niveaux au choix dans l'ordre que l'on veut puis le dernier niveau. Chacun de ces niveaux est divisé en 2 phases, typiquement, une en orbite et une en rase motte. Cela permet d'éviter l'ennui car les stages sont pour la plupart longs.  Les niveaux se concluent par un boss, sauf le dernier qui en propose 3, souvent très sympa graphiquement, notamment le poulpe, assez fou au niveau de l'animation!

Nous avons le choix entre 4 pilotes et donc 4 vaisseaux avec des tirs différents, plus ou moins concentrés ou élargis, et par la même, plus ou moins puissants.

Une fois en jeu, notre vaisseau est lent et faible. En gros tu es le bizut de l'école d'aviation et tes copains pour t'emmerder t'ont envoyé sauver la planète avec l'avion le plus faible et le plus lent. Encore heureux, l'adversaire, dont je le rappelle, le seul but est l'anéantissement de l'humanité (et de toute autre forme de vie d'ailleurs), est assez sympa pour partir à la guerre en emmenant dans sa besace les power up et autre restauration de la vie utiles à sa destruction. Sympa!

Pas de bol par contre, il a oublié les speed up et je ne crois pas avoir la possibilité de changer la vitesse de notre vaisseau... Celui-ci est donc aussi rapide qu'un poisson échoué sur la plage et ce du début à la fin du jeu. 

La smart bomb du vaisseau 1

Nous avons affaire à un shmup avec barre de vie (la barre rouge sur le screenshot ci-dessus), celle ci nous permet de nous prendre pas mal de coups sans sourciller. Par ailleurs, une fois la barre de vie très faible, et ce jusqu'à 3 fois par niveau, notre vaisseau se transforme en vaisseau surpuissant mais malheureusement TRES gros et une nouvelle barre en bas de l'écran nous montre le temps restant avant de retourner à notre forme initiale, un tir ennemi encaissé faisant baisser ladite barre. Sous cette forme, lorsque nous tuons des ennemis, ceux-ci peuvent lâcher des items nous permettant de rester plus longtemps leur pire cauchemar. Non, sympa les gars, vraiment. 

Notre vaisseau s'upgrade au niveau de l'armement en prenant 3 items power up, ces power up sont lâchés par les ennemis tout au long du jeu et je crois avoir atteint le niveau le plus puissant au cours du stage 5 ou 6, ce qui permet une fois encore de faire durer le plaisir. Car je ne sais pas vous, mais pour ma part, un des attraits du shmup est justement d'augmenter de puissance pour atteindre ce moment où l'on est surpuissant.

Enfin, une barre bleue en bas de l'écran sert à la smartbomb, quand elle est remplie, on peut lâcher la purée.

Voici le premier vaisseau sous sa forme transformée, chaque vaisseau ayant la sienne.

Au niveau de la mise en scène, chaque fin de stage nous offre un écran avec une illustration du boss que nous venons d'occire en train de périr accompagné d'un texte indiquant le nom dudit ennemi. C'est tout bête mais je trouve cela très cool. Par ailleurs, lors du choix des 3 niveaux, chaque planète dispose à l'écran de quelques infos, en anglais s'il vous plaît, augmentant encore cet aspect travaillé du monde.

Au final, ce jeu se présente comme une somme de réussites (graphismes, musiques, bruitages, gameplay, mise en scène) mais là où le bat blesse c'est qu'il manque un petit quelque chose pour vraiment nous accrocher. Il est très facile et si vous êtes un habitué du style, le finir en une vie est tout à fait possible tant le jeu est permissif.

Au final, est-ce que je vous recommande ce jeu? Assurément! D'ailleurs je le fait dès qu'on m'en laisse l'occasion. Cependant, je ne le recommande pas à tout le monde. Le temps faisant, ce jeu voit sa côte, très faible lorsque je l'ai acheté, gonfler de plus en plus. Si vous êtes un fan du genre,  foncez avant qu'il ne soit plus à portée de bourse, pour les autres, les valeurs sûres de la console seront assurément un meilleur investissement.

L'info en plus : chose totalement impensable pour les superplayers, ce shoot-em-up ne dispose pas de score. Voilà, c'est pas fou comme info mais suffisamment rare pour être précisé.

mardi 11 mai 2021

UndeadLine - Mega Drive

 Mais que vois-je, un an sans poster sur ce blog, il faut vite réparer cela !

Aujourd'hui, je souhaiterai vous présenter un jeu aussi culte et reconnu par les collectionneurs/amateurs de shmup qu'il n'est inconnu du grand public (celui-là même qui ne lis pas ce blog, ni les autres d'ailleurs), il s'agit de Undead Line ( アンデッドライン ) sur Mega Drive.

Pas la plus belle jaquette de la Mega Drive... En même temps la lutte est rude sur ce support.

Undeadline (ou Undead Line) est un shoot-em-up pédestre développé en 1989 par T&E Soft sur MSX2. T&E Soft, qu'est ce donc que cette diablerie me direz vous, et bien il s'agit d'un studio japonais créé le siècle dernier, en 1982, et ayant édité des jeux sur quasiment tous les supports (même la 3DO, c'est dire!), mais ont également développés une petite cinquantaine de jeux eux-mêmes, le plus (tristement) connue étant la série des Hydlide. 

Undeadline donc fut ensuite porté sur X68000, le super PC japonais qui fait rêver votre serviteur, puis en 1991 sur Mega Drive. Ce coups-ci, le portage est externalisé et c'est entre les mains de Palsoft qu'il fini. Palsoft est un studio relativement éphémère (moins de 2 ans d'existence) mais la liste de leurs jeux ne laisse aucun doute sur la qualité de leur travail : Kunio Kun Soccer-Bu MD, Double Dragon 2 MD, Magical Chase (excusez du peu!!) et Undead Line.

L'arrière n'est pas beaucoup plus engageant...
Passons sur le scénario à base de guerre entre les dieux, des géants surpuissants, de royaume humain attaqué par une armée de démon et du pauvre péon (qui s'appelle d'ailleurs Léon. Coïncidence? Je ne pense pas (péon, Léon, vous l'avez?)) qu'on envoi seul bouter l'ennemi hors de royaume...


Undeadline est un jeu graphiquement pas fou. Il n'est pas vilain mais pas sensationnel non plus. Les 6 niveaux sont pourtant variés et possède chacun leur petite subtilité propre et de surcroît sont bien conçus. 
Les boss sont massifs (leur taille est d'ailleurs votre principal ennemi dans ce jeu tant il recouvre une grosse partie de l'écran) assez peu animés mais présentent des designs intéressants. Le bestiaire est varié et on ne tombe pas dans le piège du monstre reskin à chaque niveau. Certains tirent des boulettes, d'autres cherchent juste à vous toucher. 

Musicalement le jeu bon! Les musiques sont toujours adaptées au lieux visité et l'une d'entre elle, Forest, me hante littéralement (la mélodie est presque assez bien pour figurer dans Elemental Master pour moi, c'est dire (pour rappel, Elemental Master meilleur OST ever)). Les bruitages sont bons également, peut-être un peu fort pour moi).

Undeadline se présente à vous avec 6 niveaux dont vous pouvez sélectionner l'ordre. Une fois les 6 bouclés, un 7e vous permettra de finir le jeu. 

Des petites fées apparaissent régulièrement sur l'aire de jeu, il est absolument fondamental de les récupérer. En effet, une petite fée récupérée c'est un point que vous pourrez utiliser entre les niveaux pour augmenter les stats de votre personnage. L'idée est géniale et permet surtout de pouvoir améliorer son perso avant le combat contre tel boss que vous n'arrivez pas à occire. Malin!

Le gameplay est assez intéressant, des coffres disséminés dans le niveau vous permettent d'améliorer votre armement ou vous conférer des bonus de stats. Une fois le coffre ouvert, il vous suffit de tirer sur ce qu'il contient pour faire apparaître alternativement l'arme ou le bonus voulu. Attention cependant, au bout d'un certain nombre de passage de chaque objet, c'est un diamant qui apparaîtra qui ne sert qu'au scoring, ce qui est un moindre mal cependant, on y reviendra.

Les armes sont des couteaux de lancer, des haches de lancer, des sortes de faux, un jet de flamme, ou encore des œufs qui vous confèrent des mini-vous sous forme d'option comme dans Gradius. Chaque arme est upgradable 3 fois en reprenant la même. Attention! Une mauvaise arme sélectionnée et c'est ladite arme que vous aurez mais non upgradée. Cela peut être frustrant tant certainses armes sont utiles (les couteaux augmentées au max tirent en étoile tout autour de vous, super star soldier style, la flamme elle est surpuissante même si elle tire seulement devant vous) alors que d'autres sont faibles (toutes les autres en fait).

Au niveau des bonus, on note celui qui vous fait récupérer un point de vie, le speed up ou encore l'orbe de protection qui permet de vous protéger de 3 coups (1 dans le cas des boss) ainsi que la fiole d'invulnérabilité (courte durée). J'ai dit bonus? Faites attention car ce coffre comprend aussi des malus, 1 HP en moins, speed down, reset de votre armement (et par la même, reset de la console de votre part)... Sachant que le jeu n'offre que peu de répit, et jamais quand il y a un coffre à l'écran, devoir jongler entre le bonus que l'on veut, ceux que l'on ne veut pas et ceux qui nous font un gros doigt d'honneur, cette gestion est clairement un point déterminant dans votre réussite ou non.

Par ailleurs, chaque niveau contient un coffre contenant une vie supplémentaire, souvent plus ou moins caché dans un coin du décor et toujours entouré de quelques ennemis. Une vie étant composée de 3 points de HP dirons nous. Ces points peuvent être récupérés en court de route et des orbes de protection pouvant s'ajouter, on peut voir que notre personnage tient plus du tank que de la frèle jouvencelle envoyée au casse-pipe. De surcroît, il faut ajouter que notre héros possède également un bouclier qu'il peut lever en appuyant sur A et pouvant annuler les plus petites attaques.

Enfin, la touche C nous permet de faire tourner une espèce de masse d'arme autour de nous qui nous protège tout en blessant les ennemis. L'équivalent d'une smart bomb mais, bien que pratique, peu puissante. je l'utilise sur certains boss pour annuler leurs projectiles.

Tous ces éléments devraient faire d'Undeadline une balade en forêt le dimanche en famille vous devez penser. Evidemment vous vous en doutez, cette opulence en terme de vie est là pour contrebalancer la difficulté du jeu. Les ennemis sont nombreux et habilement placés (ou fils-de-putement placés au choix) et peuvent vous envoyer un déluge de boulette (toute proportion gardée, on est en 91). De plus, lorsque que vous avez perdu vos 3 HP, et donc une vie, vous recommencerez tout le niveau. La connaissance des lieux et du placement des ennemis est donc de rigueur. De même pour les boss qui demandent vraiment une stratégie car on a vite fait de perdre ses 3 points. 

Ce boss ne vous fait pas penser à celui (bien plus beau soyons honnête) d'un jeu plus connu sur la console concurrente (touss touss Axelay touss touss) ? Bah ce dernier est sorti bien après Undeadline. Bel hommage ou gros pompage?

Au final, Undeadline est un jeu exigeant, on peut facilement perdre une vie mais n'est pas un jeu frustrant, la difficulté est plutôt bien dosé une fois que nous avons appris les niveaux et le ou les patterns des boss.

Je trouve pour ma part ce jeu vraiment réussi mais il demande un minimum d'investissement.

En parlant d'investissement, ce jeu a désormais une côte hors de contrôle (sans être totalement aberrantes comme d'autres jeux du support) et je ne le recommande qu'au plus hardcore d'entre vous. Un cartmode aliexpress faisant parfaitement le taf.

Et vous, connaissiez vous ce jeu? Qu'en pensez vous?

L'info en plus #1 : J'ai un peu taillé T&E Soft au début de ce test mais sans compter Undeadline, ces personnes sont les developpeurs de Chikyū Kaihō Gun ZAS, l'un des tous meilleurs, mais également inconnu, shmup sur Game Boy. Pas un hasard si Undeadline est un bon jeu donc. 

L'info en plus #2 : dans le menu option, l'une d'entre elle s'appelle "rensha" et vous pouvez l'activer ou non. Par défaut, cette option est sur off, je vous recommande chaudement de l'activer car il s'agit ni plus ni moins de la fonction autofire!

mercredi 6 mai 2020

Black/Matric Advanced - Dreamcast

Bonjour à toi qui a le bon goût de lire ce blog,

Aujourd'hui, je voudrais vous parler d'un jeu cher à mon cœur mais totalement ignoré car appartenant à un genre surexposé, ayant ces quelques jeux mythiques et une floppée de bon jeux mais totalement invisibles et ignorés : Le tactical RPG. Le jeu en question, pour toi qui n'a pas déjà lu le titre de cet article jeune impatient, c'est Black/Matrix Advanced sur Dreamcast.

Visuel relativement sans saveur, pas forcément le meilleur des moyens d'attirer des joueurs.

Sorti le 30 septembre 1999, développé par Flight-Plan et édité par Nec Interchannel (plus connu pour ses visual Novels que pour autre chose sur cette chère Dreamcast), Black/Matrix Advanced (ブラックマトリクス AD), est le remake du jeu Black/Matrix sorti sur Saturn et PS1. Les ajouts principaux de cet épisode par rapport à l'original sont en premier lieu des scènes animées régulières pour faire avancer le scénario, un scénario justement plus longs de 2 chapitres, pour un total de 12 . Le jeu se voit de surcroît augmenté d'un mode de difficulté easy. D'autres modifications plus mineures se présentent sous la forme de l'ajout de belles représentations plein écran de vos personnages pendant les parties scénarisées en plus des simples portraits de la version de base et la correction de bugs divers et variés. 

Version saturn...
...et version Dreamcast.
L'histoire de ce jeu est assez originale par contre, notre avatar se nomme Abel et ce dernier vis dans un monde ou l'enfer a gagné une guerre contre le paradis. Le monde ici n'est pas tout rose car deux espèces coexistent plus ou moins, les démons à ailes noires qui contrôlent par l'esclavage les anges à ailes blanches. On est plus proche des castes en Inde que du Paradis donc. Notre personnage est l'esclave d'une maîtresse démone, que nous choisissons en début de partie parmi 5 demoiselles stéréotypées au possible, cela n'ayant au final aucun impact sur le scénario. Une histoire d'amour a plus ou moins lieu entre notre héros et sa maîtresse et ce qui est formellement interdit dans ce monde (l'amour en général, et la gentillesse aussi) notre héros se fait donc emprisonner. Quand il apprend que sa maîtresse a disparu mystérieusement, Abel décide de s'enfuir pour la secourir coûte que coûte.


Le problème est que Abel se révèle être doté d'un pouvoir des plus gênant pour les démons, il peut transformer ces derniers en ange, faisant de lui le messie des anges et l'ennemi public numéro un, potentiellement génocidaire, des démons. Le jeu dispose de plusieurs fins, en fonction d'un choix final du joueur, dont une exclusive à cette version. 

Le héros taciturne, la gentille, la maid, l'ado extravertie garçon manquée, la gamine, la SM. On est bien en présence d'un jeu japonais.
Et le jeu en lui même me direz vous! Et bien il se présente comme un tactical RPG tout ce qu'il y a de plus classique, suivant le système de la référence de ce genre, Tactics Ogre. Ainsi, nos personnages (car une équipe se formera très vite autour du protagoniste), se déplacent au tour par tour, via un système de case et en suivant la règle du "un déplacement, une action et un item par tour". Plus tard, le jeu nous permettra d'autres actions. Quand nous attaquons un adversaire et que ses points de vie tombent à zéro, celui-ci est évanoui et reste sur le terrain. Si nous l'attaquons de nouveau à ce moment là, bon déjà c'est un peu bâtard quand même, mais surtout il meurt définitivement, ce qui dans le cas des ennemis est bien pratiques (ils ne peuvent plus être régénérés) mais dans le cas de notre équipe beaucoup plus préjudiciable, imposant quasiment un reset. 


Certains de nos personnages disposent de magies et même de super attaques dévastatrices. De même, au cours de jeu, notre héros et certains de ses camarades évoluent et deviennent bien plus puissants et cela en s'arrachant les ailes.

Un système tout ce qu'il y a de plus classique mais diablement efficace et surtout, assez facile à maîtriser même sans connaître le japonais.

Graphiquement, le jeu Dispose de personnages en 2D et de décors en 3D isométrique pendant les phases de combat, certainement pas ce qui se fait de mieux sur cette console mais c'est très bien fait et ça garde son charme malgré les années. Les effets de lumières pour les magies et super attaques sont en 3D et rendent très bien à l'écran. 

Enfin, la partie sonore dénote franchement par rapport au reste, en effet, exit les musiques instrumentales épiques à souhait. Nope, ici, c'es Drum'n'Bass, Rock, Rap, de la musique actuelle qui donne à cet univers un cachet énorme, j'adore! Je pense même que sans ça, le jeu n'aurait pas cette touche d'originalité en plus de son gameplay maîtrisé.

Voici un lien pour pouvoir écouter de quoi il retourne, en dehors du jeu ce n'est pas forcément super à écouter, mais en jeu c'est tellement impromptu que finalement ça marche super bien!!

https://downloads.khinsider.com/game-soundtracks/album/black-matrix-advanced-1999-dreamcast-gamerip

Alors pour moi ce jeu vaut vraiment le coup d'être importé si vous aimez le genre, il ne coûte que 10 à 15 euros et vous y passerez une trentaine d'heures fort agréables. Pour ceux qui n'apprécient pas le style de jeu, ce dernier n'est pas celui qui vous fera changer d'avis je pense. 

L'info en plus : il existe une préquelle à ce jeu, Black Matrix Zero sur Game Boy Advance et sur Playstation 1. Enfin, une suite est disponible sur Playstation 2. Aucun des deux n'est directement affilié à l'épisode qui nos intéresse ici. C'est juste basé dans le même univers. Le système de jeu lui reste peu ou prou le même.

mercredi 29 avril 2020

Mazin Saga - Mega Drive

Bonjour à tous,

Aujourd'hui je vais vous présenter un petit Beat'em all/up (pour vexer personne) sorti en 1993 sur Mega Drive. Développé par Almanic Corp (les développeurs de 2 jeux un peu plus connus, E.V.O. sur PC-98 et Super Famicom et Wonder Project J et sa suite respectivement sur super Famicom et Nintendo 64) et distribué par Vic Tokai. Ce jeu est aujourd'hui tombé plus ou moins dans l'oubli. Voyons de quoi il retourne.


Alors, Mazin Saga (マジンサーガ) est à la base un manga de NAGAÏ Go (la papa d'un petit robot peu connu du nom de Goldorak, ou Grendizer, en VO) sortie en 1990. Il s'agit d'un reboot de Mazinger Z, un de ses énormes succès au Japon. Ce reboot est un mix entre beaucoup d'éléments du Mazinger original et un enrobage à la Devil man, autre série de NAGAÏ Go, beaucoup plus adulte et violente.

Donc en gros, la Terre se fait attaquer par une race extra-terrestre belliqueuse. Bon, étant donné les arrières-plans du jeu on peut clairement dire qu'elle se prends la misère d'ailleurs. Heureusement, Mazinger Z est là pour défendre ce qu'il reste encore à défendre.


Dans Mazin Saga, nous contrôlons donc notre héros, Koji Kabuto, durant 6 stages eux mêmes séparés en 4 sous-niveaux. Durant les 3 premiers, nous le dirigeons sous sa forme humaine, revêtu de "the Armor of God" qui lui donne une force surhumaine. Mazinger n'est en effet pas un robot géant mais une armure ayant le pouvoir de grandir en cas de besoin. On s'en fout me dites vous? Ah bon. Le 4e sous-niveau est le combat contre le boss, un monstre géant et contre lequel Mazinger prends sa forme de géant de plusieurs centaines de tonnes (et ça se sent, on y reviendra).


Au niveau du Gameplay, rien de vraiment foufou, quelques coups normaux, on peut sauter et on peut faire une attaque spéciale consommant quelque peu notre barre de vie. La base quoi. Les ennemis, plutôt nombreux et sans recyclage des mêmes ennemis sous forme de reskin, arrivent par vague et sont plutôt virulents, même si une bonne connaissance de chacune de leurs attaques permet de bien réagir à celles-ci. Globalement ces levels sont assez facilement gérables. Il existe également ça et là des levels en auto-scrolling qui varient un peu le gameplay. Mémorisation de rigueur!

Dans le 4e sous-niveau, le gameplay change un peu et passe à une vision plus proche du jeu de combat. Dans ces levels, le but est de démonter notre adversaire avant que lui ne le fasse. Et il ne s'en privera pas! Le nombre de coups est très limité et ça se ressent. Notre perso, sous forme de géant, devient aussi rapide et agile qu'un parpaing. Les ennemis ont systématiquement une meilleure allonge que nous, ainsi que des projectiles et ne se privent pas pour trouver un coup qui nous empêche de les atteindre et le spamer. Je me suis ainsi remémoré la frustration de jouer à Street Fighter 2 contre un Dhalsim joué par quelqu'un qui sait comment t’empêcher d'avancer.

Ces passages sont clairement frustrant et même si les premiers boss on s'en sort assez bien, bon courage pour les derniers...

Sans compter qu'à la fin du jeu, années 90 obligent, nous avons le droit au boss rush des familles. C'est ainsi que nous devrons battre tous ces monstres, déjà vaincus dans la douleur pour certains, mais à la suite. Le jeu est relativement fairplay en remplissant notre barre de vie entre chaque combat. Un perfect vous donne même un 1-up.

Techniquement, le jeu est fluide, plutôt beau sans l'être vraiment, quelques idées de designs sont franchement bien trouvés (comme le boss du niveau qui passe en fond d'écran et qui vient même nous taquiner sous forme de mini boss...)

La musique est sympa, elle accompagne l'action comme il faut. Je ne l'écouterais pas en dehors du jeu mais elle fait le café au niveau accompagnement de l'action.


Au niveau de l'objet, je trouve la jaquette magnifique et la notice, tout en couleur, Mega Drive jap oblige, est pleine d'illustration de qualité.

Alors, au final, que doit on retenir de ce Mazin Saga? Et bien c'est un jeu que je trouve plutôt pas mauvais, assez fun à jouer mais assez vite lassant (mais je ne suis pas le plus grand fan de ce type de jeu, ceci expliquant sans doute cela), plutôt joli mais frustrant sur la fin, ce n'est clairement pas une bouse et je pense qu'il doit son statut de jeu de l'ombre uniquement au fait de la présence sur ce même support du roi du style de l'époque : Street of Rage, meilleur en tout point.

Comme ce jeu est assez peu répandu, il peut coûter assez cher, aussi je recommande vraiment de le tester avant achat.

dimanche 9 février 2020

Mystic Formula - PC Engine

Back from the grave!

Pour mon billet annuel, j'ai décidé de vous parler d'un jeu somme toute moyen, développé par Micro Cabin et sorti en 1993 uniquement sur la PC Engine , laissez moi vous présenter Mystic Formula (ミスティックフォーミュラ).


Connu principalement pour sa série de RPG Xak, Micro Cabin s'est pourtant prêté par 2 fois au jeu d'action, le jeu présenté ici est le second.

Mystic Formula est un shmup pédestre multidirectionnel qui nous permet de choisir entre 4 personnages au character design définitivement 90's. Chaque personnage a ses stats propres et notamment un tir plus ou moins évasé. Les upgrade se récupèrent après avoir tué certains ennemis, on y trouve le power up, le speed up, l'option (un des personnages non sélectionné viens nous épauler) ainsi que des 1up.


Le jeu est riche en cutscenes allant des images fixes aux scènes animées permettant de faire avancer le scénario. Le design des personnages et les différentes cutscenes sont très réussis et confèrent au jeu un charme certain. De plus, la bande sonore est agréable et accompagne bien ce qui se passe a l'écran.


Niveau gameplay, le travail est, a mon humble avis, bien moins réussi. Notre personnage dispose d'un tir upgradable 3 fois. Si l'on reste sans tirer pendant 3 secondes un tir plus puissant ou a tête chercheuse (selon le personnage choisi) se lance. Une bonne utilisation de ce tir chargé facilite le jeu, les tirs  a tête chercheuse étant particulièrement utiles. Les vagues d'ennemis sont envoyés sans panache et le moindre contact est bien entendu mortel. Les niveaux, au nombre de 9 sont assez longs et disposent chacun d'un mid-boss puis d'un boss relevant l'intérêt car le déroulement des niveaux en eux-mêmes est assez lassant. Cependant, nous sommes amenés à enfourcher une sorte de moto pour des niveaux type shmup a scrolling vertical a 2 reprises, malheureusement ces passages sont assez peu intéressant mais ont au moins l'intérêt de renouveler le gameplay.

Admirez la qualité de ce screenshot pris a l'arrache par votre serviteur.

Au final, Mystic Formula est un jeu assez moyen. Monotone et sans panache niveau gameplay, il dispose pour autant d'un charme propre et d'une ambiance agréable le rendant plaisant a sortir de temps a autres...

A essayer avant achat donc, la machine étant doté de bien mieux et souvent pour moins cher.

lundi 18 février 2019

Download et Download 2 - PC Engine goodness !

Depuis le temps que j'écris sur ce blog, je pense qu'il est évident que je porte dans mon cœur le style de jeux shoot'em up et la PC Engine.

Ce qui est bien, c'est que sur PC Engine il y en a pléthore et que la qualité est souvent au rendez-vous.

La série des Download faisant en plus partie du haut du panier, il était temps de rendre hommage à cette série. Allez, c'est parti.

Dowload (ダウンロード) 



Download premier du nom est une Hucard développée par NEC Avenue et sorti en juin 1990. Il est exclusif à la PC Engine et reste également cantonné au territoire japonais. Cependant, si jamais le scénario vous intéresse, une partie non négligeable des cut-scenes est écrite en anglais.


Pour le coup, le scénario est relativement sympa en plus, Syd, notre avatar, est un Cyber-diver, un policier capable de rentrer physiquement dans les réseaux informatiques (cette phrase n'a aucun sens !). Il est appelé par une de ses collègues emprisonnée par la police alors qu'elle enquêtait sur la mort suspecte d'un autre de leur collègue. Ni une ni deux, Syd enfourche son airbike pour aller récupérer la donzelle.

Pour cela, il devra traverser 6 niveaux, certains virtuels et d'autres dans le monde physique. En ce qui concerne l'armement, 2 armes principales sont disponibles, un tir évasé et un laser, les deux sont upgradable trois fois. A cela s'ajoutent des tirs secondaires, des missiles à têtes chercheuses fiables mais peu puissants ou bien le Crusher, un gros missile qui fait bien mal. Ces tirs secondaires sont en nombre limité mais permettent de se sortir des situations épineuses.


A chaque tir ennemi qui fait mouche, notre armement perd un niveau jusqu'à arriver à l'armement de base où un tir ennemi nous fait perdre une vie. La difficulté est progressive et le jeu est difficilement finissable en 1 crédit, d'autant qu'il s'agit d'un jeu a check-point.

Globalement, Download est un chouette jeu, visuellement réussie et avec une partie sonore maitrisée, il présente de surcroît un challenge certain pour le superplayer en herbe. Il reste aujourd'hui très plaisant à jouer, notamment pour la diversité des niveaux.

Download 2 (ダウンロード 2)


Le second épisode, le très justement appelé Download 2, sort en mars 1991, reste également exclusif à la PC Engine et au Japon et est développé sur support CD. Cela se ressent dans 2 aspects essentiels du jeu, ses musiques et ses cut-scenes. Ces dernières sont plus longues, intégralement doublés (faisant perdre par la même occasion les sous-titres en anglais) et de surcroît d'une qualité visuelle assez bluffante.


Le scénario nous remet dans la peau de Syd, amené à lutter contre la menace d'une secte ayant réussi à digitaliser le cerveau d'Hitler (rien que ça!) et notre rôle est de le supprimer. Chez NEC avenue on avait carte blanche sur le scénario à ce que je vois.



Ce coup-ci, Syd balance la purée et dispose d'un vaisseau pour l'accompagner dans les niveaux, au nombre de 8, et toujours partagés entre le monde physique et le monde virtuel. Ceci permets d'ailleurs aux développeurs de laisser parler leur créativité. Mentions spéciale pour la Vénus de Milo dont les bras étaient en fait des engins autoguidés et ciblés sur notre vaisseau, expliquant sans doute pourquoi nous ne les avons jamais retrouvés... Oui oui, c'est la raison historique. 


Un système d'armement à la Thunderforce est mis en place avec 4 armes différentes disponibles et sélectionnables à tout moment. Celles-ci sont upgradables. On récupère également d'autres items tels qu'un bouclier et des pods latéraux bien pratiques.



Graphiquement, le jeu est plus fin que son prédécesseur avec toujours autant de créativité dans les thèmes et les ennemis. D'un point de vue sonore, ce jeu propose tout simplement le meilleur thème d'introduction de tout l'univers vidéo ludique à mon humble opinion. Ça sent bon le Black Sabbath et les amateurs du style seront aux anges (je vous laisse mettre la vidéo suivante à 26'30''. De rien. ). 



Winds of thunder est souvent cité en ce qui concerne les meilleurs OST du support, j' ose dire ici que pour moi, c'est Download 2. Voila c'est dit ! Voilà quelqu'un qui n'a pas peur de jeter un pavé dans la mare. 

Alors au final nous avons là 2 excellents shoot em up, exclusifs au support, originaux, fun, bien réalisés et pas frustrant. Je vous suggère donc de revendre votre plus belle pièce de collection, ou 2, et allez vous payer une pc engine ainsi que le lecteur de CD et ces deux jeux, vous me remercierez plus tard.